Expo Robert Chazal : 50 carnets de croquis à feuilleter

Expo Robert Chazal samedi 30 et dimanche 31 juillet 2011

Avec près de 15.000 croquis et une cinquantaine de carnets épais comme des livres de souvenirs, Robert Chazal a laissé feuilleter, à l’invitation du foyer rural, tous ses souvenirs et ses rencontres sur plusieurs décennies. A l’encre, à l’aquarelle, il a croqué de la pierre, du chat, du chien, des chevaux, des personnages, des SDF, des belles femmes alanguies, des vieillards perdus, des drapés de tissu, des boîtes de conserve écrasées, des paysages du bout du monde, des maisons de Laneuvelotte, des mains à serrer, des visages lisses et parfaits et des rides profondes, des scènes de village, la fête des cucurbitacées d’Eulmont et la brocante de Tonnoy. Pour prolonger l’émotion, le long des croquis, se déroulent des phrases du peintre et des bribes de poèmes. “Je peins pour transformer un peu de chagrin en plaisir”, écrit Robert Chazal toujours entre bonheur et spleen dans une quête jamais achevée. Accrochés aux cimaises du foyer rural, des tableaux monumentaux de danseurs enlacés, de sans-logis et sans illusions et un triptyque qui raconte l’amour du peintre pour les mots et les livres. Invités également, les anciens élèves de Robert Chazal. Les aquarelles et les sculptures de Jacques Reymann attiraient le regard des visiteurs de même que les bouquets transparents et poétiques de Françoise Buisson. De l’esquisse au tableau, un beau weekend culturel avec beaucoup de talent offert tout simplement à qui voulait bien le recevoir.

L’atelier croquis

Prolongement de l’exposition, un atelier croquis s’est déroulé dans les rues du village et a rassemblé une quinzaine d’artistes de tous âges. “La meilleure façon d’apprendre étant de dessiner n’importe quoi”, selon le peintre. En commençant par une jolie Dyane de collection appartenant à l’un des participants, puis en poursuivant par des vieilles maisons, une porte de ferme, celle de l’église, un tracteur,mais aussi un tas informe de matériaux abandonnés, et pour finir, les silhouettes des autres dessinateurs et un vaste paysage s’ouvrant vers les coteaux du Grand Couronné. “Il faut apprendre à dessiner sous le regard des autres sans craindre les remarques désobligeantes”, soulignait Robert Chazal. En oubliant la gomme et en dessinant de préférence directement à l’encre. Un cours en plein air qui s’est déroulé dans la convivialité et s’est terminé autour d’un pot de l’amitié en compagnie des bikers du foyer rural tout juste rentrés de leur sortie dominicale.

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