conférence de l’abbé Georges Arnould

Jeudi 5 mai 2011

Georges Arnould ouvre ses archives pour le Cercle d’Histoire

« Je suis fils d’agriculteur. C’est dans la terre qu’est née ma vocation, a commencé l’abbé Georges Arnould, un enfant du pays ordonné prêtre il y a 33 ans, actuellement curé de Baccarat. J’ai toujours aimé l’histoire locale. Lorsque le presbytère a changé de destination, j’ai récupéré les archives qui ne m’ont jamais quitté dans tous mes déménagements. Je garde tout. Laneuvelotte, c’est un lieu chargé d’histoire, c’est mon pays. Quand j’étais enfant, je vadrouillais dans la campagne. Je connais tout le territoire. Mon coeur y est attaché. Jean Claude L’Huillier est venu me voir à Baccarat. J’ai eu tout de suite confiance en lui ». C’est donc bien volontiers que l’abbé Arnould a répondu jeudi 5 mai 2011 à l’invitation du Cercle d’Histoire du Foyer Rural qui a fait une fois de plus salle comble avec 80 participants dont de nombreux habitants du village. « Mes archives concernent l’ancien château des comtes de Neuflotte, a exposé Georges Arnould. En 1842, mes ancêtres ont acheté les communs du château ». On a évoqué la fête du village, les affaires scolaires, les inventaires de 1905, les cahiers tenus par les curés pendant la guerre de 14-18, la vie rurale, les anciens bulletins paroissiaux au graphisme artistiquement dessiné. « Le premier bulletin daté de 1907 est en possession de Maître Demenois », précise Monique Lecuve, ancienne institutrice de Cerville, habitante d’Agincourt et fidèle du Cercle d’Histoire. Mais c’est quand les anciennes photos numérisées par Jean Claude sont apparues sur le mur que l’émotion du public fut à son comble. On vit alors défiler les visages de parents disparus, une photo de mariage de 1961 dont la mariée était dans la salle, le tuage du cochon, les vendanges, les tablées de soldats dans la cour de la ferme Arnould pendant la guerre de 14, le curé en soutane travaillant aux champs, le jeune abbé René Arnould tué par la Gestapo, la procession à la grotte du Tremblois, la Fête-Dieu… Pour le plus grand bonheur d’un public aux anges!

 

 

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